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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 23:56
Résistant, puis figure du Milieu de Pigalle dès les années 1950, François Marcantoni alimente l'actualité judiciaire à partir de janvier 1969 pour sa prétendue implication dans l'affaire Markovic. Il est surnommé Monsieur Marcantoni.



François Marcantoni est né le 28 mai 1920 à Alzi (Corse) de Marie-Anne et Pierre-Louis Marcantoni.

Il réussit le concours d'entrée de l’Arsenal de Toulon juste avant la défaite française de 1940. Il deviendra artificier. Le 27 novembre 1942, il participera au sabordage de la flotte française immobilisée en rade de Toulon.

 

Quand il reçoit sa convocation au service du travail obligatoire (STO), il décide d’entrer dans la clandestinité. Il rejoint la Résistance. Il sera capturé et torturé par la Gestapo.

À la Libération, Marcantoni vole et arnaque d’anciens collaborateurs, animé conjointement par la haine des profiteurs et le souvenir des tortures subies lorsque, résistant, il avait été livré à la Gestapo.

C’est l’époque où il noue ses premiers liens avec les malfrats. Il monte avec le frére de Tino Rossi le cabaret « Les Calanques », rue Quentin-Bauchart.

Il se spécialise bientôt dans le braquage de banque, ce qui lui vaut d’être fiché au grand banditisme en 1959. Il fut un temps au SAC (Service d'Action Civique) et assure le service d'ordre pour Robert Hersant dans l'Oise.

Il est par ailleurs cousin de Jean-Charles Marchiani.

 

Mais c'est l’assassinat fin 1968 de Stephan Markovic, un proche garde du corps yougoslave d’Alain Delon, qui lui vaudra la une des journaux. Ce fait divers se transformera vite en une affaire d'État visant à discréditer l’ancien Premier ministre Georges Pompidou, alors prétendant à l’Élysée. C'est l’affaire Markovic.

 

François Marcantoni, truand reconnu, ami d’Alain Delon et habitant près du lieu où fut découvert le cadavre de Markovic, est le coupable idéal, du fait d'une correspondance intercepté. Markovic écrivit: "Si je suis assassiné, ce sera à 100% la faute d'Alain Delon et de son parrain François Marcantoni". Il passera onze mois en prison avant d’être libéré sous contrôle judiciaire en décembre 1969, et n’obtiendra un non-lieu qu’en 1976, faute de preuves.

 

Son activité de vente de tableaux, à cause d’un intermédiaire indélicat, lui vaudra à nouveau un passage à la prison de la Santé en 1994.

Bandit médiatique, on a put le voir chez Philippe Bouvard ou dans les émissions de Mireille Dumas.

 

Aujourd'hui François Marcantoni se consacre à l’écriture d’ouvrages largement autobiographiques.

 

 


 

 

source: http://andrepousse.free.fr/Pigalle.htm

 

 

Il a 84 ans, un air de parrain à la Scorsese qui fait le bonheur des plateaux télé. Il fustige avec morgue le gangstérisme actuel. L a démarche trahit le poids des années mais la formule fait encore mouche. Le Fouquet’s ? « C’est devenu un restaurant pour routiers ! » Son entrée dans le milieu ? « Une fois goûté au champagne, la limonade m’a parue fade. » Sa fiche au grand banditisme ? « Je l’ai accrochée dans un beau cadre doré. »

A 84 ans et même sans son célèbre borsalino, François Marcantoni excelle dans son rôle de figure truculente du milieu, bandit médiatique vu chez Bouvard ou Dumas. « Je ne sais pas si ce fut un vrai parrain. Mais en tout cas il aime bien jouer ce rôle », avance un connaisseur du milieu. Blazer bleu, lunettes noires, chemises à rayures à ses initiales, lorsqu’il pénètre dans cette brasserie des Ternes, les serveurs lui donnent du « Monsieur Marcantoni », le maître d’hôtel s’écarte sur son passage. Pour un peu, on se croirait chez Scorsese.
Originaire d’Alzi, en Corse, il s’est engagé dans la Résistance, fut torturé par la Gestapo. A la Libération, il détrousse d’anciens collabos et monte le cabaret Les Calanques, rue Quentin-Bauchart, avec le frère de Tino Rossi. Il tâte aussi du braquage, dit avoir fait partie du gang des tractions avant. Proche du SAC, il joue les agents électoraux : « J’ai assuré le service d’ordre pour la campagne de Robert Hersant dans l’Oise », dit-il entre deux bouffées de Montechristo. Marcantoni le facétieux qui, lorsqu’un jour un inspecteur de police lui enjoint de se tenir à carreau, revient le lendemain au commissariat avec une chemise à carreaux. En 1969, il est soupçonné du meurtre de Markovic, avant d’obtenir un non-lieu sept ans plus tard. A 73 ans, il retournera en prison suite à une affaire de tableaux volés. Quartier VIP, en compagnie du préfet Bonnet et de Bob Denard.
  Aujourd’hui, Marcantoni dit avoir des occupations de retraité : Loto, tiercé, théâtre. Mais fustige avec morgue le gangstérisme actuel : « Avant, il y avait un code d’honneur. Une morale. Des règles. Quand les flics faisaient une descente, ils n’avaient pas besoin de gilets pare-balles. Aujourd’hui on tire au bazooka sur les convoyeurs. » Les truands, aussi, sont nostalgiques… Vincent Monnier
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commentaires

I
<br /> francois tu etais un ami de mon pere francis priola,j'aimerais que tu m'en parles .j'ai lu deux livres ou il parle de sa vie mais j'aimerai pouvoir te parler<br /> <br /> <br />
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